Depuis que je suis coach professionnelle spécialisée en orientation à Marseille, j'observe que les changements de carrière sont devenus monnaie courante.
1 actif français sur 2 déclare envisager de sauter le pas de la transition professionnelle (source : France stratégie). Cette période s’avère excitante et angoissante, que ce soit pour évoluer vers un nouveau poste ou se reconvertir complètement. Dans cet article, nous explorerons les 5 phases psychologiques d'une transition professionnelle et je vous donnerai des conseils pour les gérer avec succès.
Phase 1 : La phase d’inconfort et le déni
Les travaux de la sociologue Sophie Denave montrent que les individus qui font le choix d’un changement n’étaient plus satisfaits depuis un certain temps. Usure professionnelle, manque de sens, fatigue relationnelle, manque de reconnaissance, ennui … Les causes sont diverses. Notre capacité d’adaptation et les nombreux biais de confirmation font que nous pouvons rester longtemps à un poste “qui n’est pas si terrible que ça”. Vous n'êtes généralement pas accompagné par une coach professionnelle spécialisée en orientation à ce moment là. Vous pensez assumer seul.
Jusqu’au jour où … la sortie du déni est souvent déclenchée par un élément extérieur : séparation, rencontre marquante, accident, deuil, naissance, signaux envoyés par le corps, ... 2,5 millions de personnes seraient par exemple en situation de burn-out en France.
Phase 2 : La tristesse
Une fois la phase de déni terminée, une phase de colère peut intervenir, contre soi ou contre les autres. Puis c’est la tristesse qui entre en scène. Elle est le point de chute. Le début de l’acceptation où l’on commence à prendre conscience d’une page qui se tourne et de l’importance d’en ouvrir une autre. Le message envoyé par l’émotion de la tristesse est l’abandon de ce que j’avais. Changer, c’est abandonner quelque chose. C’est laisser une partie de soi derrière pour en faire émerger une nouvelle.
Comme le dit Williams Bridges :
“Toute transition commence par une fin. Pour pouvoir ouvrir un nouveau chapitre, il faut savoir refermer le précédent, y compris parfois là où persistent des attachements aux personnes et aux lieux qui nous définissent”.
Partager ses ressentis durant cette phase de deuil, notamment à un psychologue, un coach professionnelle en orientation ou à un mentor peut aider. Il est bon aussi de se rassurer sur le fait que d’autres repères seront trouvés en temps voulu.
Phase 3 : La transformation identitaire
Avec l’acceptation du besoin de changement émergent les nouvelles envies. Il est alors fréquent de se sentir tiraillé. Certaines parties de nous sont attirées par cet élan, d’autres entrent en résistance. Il est nécessaire de clarifier et réguler ces conflits intérieur.
Les influences extérieures entrent aussi en jeu :
- que va penser ma famille de ce choix ?
- vais-je être autant aimé si j’avance dans cette direction ?
- ma valeur identitaire restera-t-elle intacte aux yeux des autres ?
Mon conseil en tant que coach professionnelle d'orientation à ce stade est d’identifier les différentes parties de soi qui entrent en conflit et d’initier une négociation des parties. Si elle fonctionne : vous avancerez avec plus de lucidité et de congruence.
Phase 4 : La recherche et l'action
C’est parti pour la quête, la recherche, l’action. Mon attention est tournée vers l’avenir et les possibilités qu’il offre. L’un des pièges classique du changement de carrière est de vouloir amorcer un virage à 360 degrés. De tout vouloir changer d’un coup. Attention : prenez le temps de trier.
Et confrontez vos idées à la réalité. Plus vous aurez une idée réaliste des activités que vous convoitez, mieux vous vivrez la phase de changement. Echangez avec des professionnels, lisez des articles, faites des immersions professionnels ou stages.
Phase 5 : La réintégration sociale
Une fois votre transition professionnelle terminée, la phase d'intégration commence. Cette période consiste à s'adapter à votre nouvel environnement de travail, à tisser des liens avec vos nouveaux interlocuteurs, à développer de nouvelles compétences spécifiques.
Le moment aussi d'accepter de ne pas (de moins) savoir. Comme l’a théorisé Maslow, le processus d’apprentissage nous fait traverser 4 étapes :
- l’inconscience de notre incompétence
- la conscience de notre incompétence
- la consciente de notre compétence
- l’inconscience de notre compétence

Abraham Maslow - Maxime Verbruggen
Avec la maitrise vient la stabilité identitaire et sociale, la sérénité.
Jusqu’à la prochaine transition 🙂
La clé de la réussite dans notre société contemporaine qui évolue à toute allure est de savoir naviguer dans l’incertitude avec confiance. Avec une bonne boussole interne, l'aide d'un coach professionnel spécialisé en orientation ou d'un autre professionnel de l'accompagnement et une bonne dose de persévérance, je suis sûre que vous réussirez la transition qui vous tient à coeur.